lundi 16 février 2009

Insultes racistes

Encore des insultes racistes.
Bon, c'est du foot.

Mais comment peut-on?

C'est un truc qui m'échappe totalement. J'essaie de contextualiser. Je suis devant un type qui fait une connerie. Ex : il rate un créneau et je me dis "la vache, il est nul, il avait la place de garer un autobus".

Mettons que mon premier éflexe ne soit pas de me taire, car au fond je m'en fous.

Mettons que je fasse partie des gens qui estiment que savoir se garer c'est aussi important que les vaccins et les compétences premières à l'école (lire écrire compter).

Mettons que je souhaite exprimer mon ira face à un comportement si inconséquent.

Mettons aussi que le type ait la peau noire.

Je passe près de lui et je lui dis : "c'est normal, les Noirs ne savent pas se garer?" Ou : "En Afrique, vous n'avez pas de voiture?". Attends, je vais essayer plus vindicatif : "Rentre chez toi et raye les voitures des autres !" (pas de Français, c'est l'idée).

Mais ça ne marche pas. Je ne peux pas. J'ai été conçue avec le gène de la non insulte et incapable de faire des allusions au physique des gens (il m'arrive de tenter l'humour noir et de faire des blague sur leur mental, mais j'ai honte).

Comment se fait-il que tout le monde ne soit pas comme ça? Ce n'est pas de l'intolérance, je suis prête à m'engueuler avec des tas de gens, mais l'insulte raciste, rien que d'y penser je rougis tant je trouve ça bas.

Et pourtant, des gens racistes, j'en ai connu, mais je ne les vois plus, justement pour ne pas rougir en les écoutant. Et je pense à une copine d'enfance, une fille gentille, qui tout d'un coup, suite à un échec amoureux, s'est mise à me parler des arabes d'une façon insupportable. Elle avait ça en elle, cette capacité à être odieuse, primaire, et je ne l'avais jamais vu. Et quand c'est sorti, ça m'a presque fait peur. Je n'ai pas compris où elle avait caché ça pendant tant d'années.

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