vendredi 29 mai 2009

Coupat : pas coupable, mais qu'est-ce qu'il est con

Julien Coupat, à la question : Vous définissez vous comme un intellectuel ou un philosophe?

La philosophie naît comme deuil bavard de la sagesse originaire. Platon entend déjà la parole d'Héraclite comme échappée d'un monde révolu. A l'heure de l'intellectualité diffuse, on ne voit pas ce qui pourrait spécifier "l'intellectuel", sinon l'étendue du fossé qui sépare, chez lui, la faculté de penser de l'aptitude à vivre. Tristes titres, en vérité, que cela. Mais, pour qui, au juste, faudrait-il se définir?

J'ai eu du mal à tout lire, je l'ai fait en deux fois. Ce type s'écoute parler, c'est écoeurant. Peu importe qu'il dise des trucs pas faux du tout, c'est un prétentieux, je suis dégoutée d'avance de le voir à la télé.

Autre extrait :

La prison est bien le sale petit secret de la société française, la clé, et non la marge des rapports sociaux les plus présentables. Ce qui se concentre ici en un tout compact, ce n'est pas un tas de barbares ensauvagés comme on se plaît à le faire croire, mais bien l'ensemble des disciplines qui trament, au-dehors, l'existence dite "normale". Surveillants, cantine, parties de foot dans la cour, emploi du temps, divisions, camaraderie, baston, laideur des architectures : il faut avoir séjourné en prison pour prendre la pleine mesure de ce que l'école, l'innocente école de la République, contient, par exemple, de carcéral.

La vie en prison miroir de la société : eh bien, il ne doit pas vivre gaiement ce type. Car même si ça remarque est loin d'être stupide, pourquoi diable ne tente-t-il pas de donner plus de gaieté à sa vie? Si vraiment c'est ce qu'il pense de la vie en société et des écoles, si vraiment il croit qu'il n'y a que ça, il lui manque quelque chose, l'aptitude au bonheur, à sourire. Bon, on me dira qu'il est en prison, ça ne rend pas gai. Mais il pourrait rêver à la gaieté de la vie à l'extérieur de la prison. Non, non, dedans ou dehors c'est pareil. Il me rappelle quelqu'un. j'ai eu des amis parleurs....

Je n'en dirais pas plus. Je trouve grave tout ce ramdam autour de lui et n'y voit pas clair. Pourquoi l'avoir arrêté, alors qu'il est visiblement innocent? C'est une énorme bavure. Du coup, ça lui donne une dimension incroyable. Ou alors, Sarkozy veut recréer une mouvance anracho autonome pour justifier une politique sécuritaire? Enfin il y a un truc. cette histoire est ridicule de bout en bout.

dimanche 17 mai 2009

Les évêques bénissent le délit de solidarité

Comme le note Marie, Bruno Roger Petit évoque sur le Post la surprenante (surprenante est une façon de parler) différence de traitement entre les propos du pape sur le préservatif, qui défraient systématiquement la chronique, et la défraieront encore, car l'Eglise ne changera pas sa position, la même depuis 2000 ans, qu'on l'apprécie ou non, et le silence qui entoure son attitude à propos des sans papiers.

Voilà le communiqué de presse auquel il se réfère.

Les personnes migrantes en situation irrégulière voient s'accentuer leur précarité en raison de la crise internationale. Certains d'entre nous exercent à leur égard la présence humanitaire élémentaire qui s'impose avec conscience et fidélité. Mais ils se sentent suspectés au motif de cette proximité : contrôles fréquents, mises en garde à vue, rappels à la loi.

Ces acteurs de terrain sont accusés d'agir par passion ou naïveté, voire soupçonnés de faire le jeu de filières, de passeurs. Nous ne pouvons nous résoudre à ce que ce climat de suspicion démobilise ceux pour qui la solidarité n'est pas un vain mot.

La fraternité à laquelle nous aspirons est bien un principe de notre République, et aussi un guide majeur de la pensée sociale de l'Eglise catholique.

L'État et les collectivités locales ne peuvent assumer à eux seuls de tels engagements envers les populations vulnérables. Ils doivent s'appuyer sur le tissu associatif afin de servir la cohésion et le vivre-ensemble.

Nous sommes alertés et vigilants sur cette atteinte aux initiatives d'actions solidaires. Nous pensons que cette situation nécessite l'ouverture d'un débat avec nos élus. Nous demandons une réflexion qui intègre tous les aspects de ce grave problème.

« L'Eglise se sent le devoir d'être proche, comme le bon samaritain, du clandestin et du réfugié, icône contemporaine du voyageur dépouillé, roué de coups et abandonné sur le bord de la route. » Jean-Paul II - message pour la Journée des migrants et des réfugiés - 15 janvier 1997.



Mgr Michel SANTIER
Evêque de Créteil
Président du conseil pour les Relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux

Mgr François GARNIER
Archevêque de Cambrai
Président de la commission pour la Mission universelle de l'Eglise

Mgr Claude SCHOCKERT
Evêque de Belfort-Montbéliard
Membre de la commission pour la Mission universelle de l'Eglise


Il me semble qu'il est toujours plus facile et stimulant de critiquer, quelle que soit la personne ou l'institution que l'on critique. Stigmatiser l'Eglise est par ailleurs un réflexe quasiment conditionné de gauche, dont l'histoire est peut-être partiellement à écrire.

Pourtant, un peu de lucidité siérait à toutes les consciences : se confronter à toutes les diées, même les plus éloignées des siennes propres, tenter de comrpendre l'autre, en allant au fond de la complexité de sa pensée, voilà qui est toujours intéressant ; cela ne signifie pas partager sa pensée.

Il y a encore à dire sur l'attitude de l'Eglise elle-même, zut, pas le temps !

lundi 11 mai 2009

Le pape appelle à la création d'un état palestinien indépendant

Eh bien... Encore que si seuelment Israëliens et Palestiniens pouvaient cesser d'être instrumentalisés et s'entendre...

Non non j'ai rien dit, c'est trop difficile... je rêvons pas.

Déjà, un état indépendant, ça serait pas mal. Quoique. ça ne résoudrait aucun problème : quoiqu'on en dise, une poignée d'irréductible ne veut rien moins moins que la disparition totale d'Israël.

Je suis tombée sur le site du parti sioniste (le parti de Dieudonné qui fait crier tout le monde). On y voit une vidéo intéressante, celle d'un rabbin anti sioniste, pour des raisons que j'ai déjà entendue soutenir par certains juifs. Cela dit, les idées de ce rabbin, fort intéressantes, concernent Israël, c'est un problème que les Israëliens doivent débattre, à la limite, mais pas les nations étrangères.
J'ai du mal à comprendre comment, dans des élections européennes, on peut rationallement soutenir ou même présenter un parti qui se préoccupe d'affaires totalement non euroépennes. Bon, le parti les européanise, ces affaires extra européennes, en supposant que les sionistes influent sur la politique européenne.
Le raisonnement du parti est le suivant :
- Il existe un mouvement sioniste
- Il pèse sur la politique euroépenne
- Or, ce mouvement est raciste (d'où l'intérêt d'avoir un rabbin qui le dit, que c'est raciste)
- Donc, ce n'est pas bien (qu'un parti raciste pèse sur la politique européenne)
- Donc, il faut lutter contre.

Qu'Israêl ait une influence sur la politique européenne, n'a rien de surprenant. Les pays s'influencent plus ou plus tous diplomatiquement. Que le sioniste soit un fascisme, je ne suis pas d'accord. On doit cependant, et facilement, pouvoir trouver des dérives fascisantes. Mais pas seulement dans le sionisme... Et Israël reste une démocratie. Avec les défauts des démocraties.

bref, pourquoi je me casse la tête avec ça?

parce que le problème israëlien reste pendant, tout de même. Pendant qu'on parle. Pendant que j'écris.

vendredi 8 mai 2009

Pub RSF

Je découvre sur le site des Chiennes de garde, une pub incroyable de RSf : J'en suis étonnée, car je suppose que le choix de l'image a été fait à plusieurs, en concertation. la pub semble dire que, quand elle l'a cherché, on peut frapper une personne (qui pis est, une femme, en l'occurrence, ce qui donne une dimension sexiste à cette apologie de la violence). Est-ce du deuxième degré? je ne comprends pas !

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