jeudi 1 janvier 2009

L'abbaye aux enfants de cristal














Tout est parti d'un article du Monde. Je lisais distraitement et je tombe sur ce titre, L'abbaye aux enfatns de cristal, un beau titre. je clique, j'apprends toutes sortes de choses sur ladite abbaye, et surtout que Pascal Convert en a refait les vitraux. Le résultat, c'est la photo d'en tête.
certes, ça doot être
J'imagine bien que le résultat est intéressant, mais je le trouve lugubre. Certes, ça doit être mieux une fois qu'on est dans les lieux, mais ces images (des photographies d'enfants internés du XIXème siècle) fait froid dans le dos.

A la base, je rejette donc, pourtant je songe à ces enfants : pourquoi n'auraient-ils pas droit, anonymement, à une place dans notre monde actuel? Ces photos sont une façon de perpétuer un souvenir - mais un souvenir pourquoi, pour qui? Je viens d'écrire pourquoi ces enfants n'auraient-ils pas droit à une place dans notre monde actuel, mais pourquoi y auraient-ils droit?

Je me demande si le mot "enfant internés" ne nous fait pas frissonner d'horreur, au fond de nous : quoi? notre pays a pu être aussi sévère? Réhabilitons, parlons-en, versons un peu, agitons nos affects, car c'est triste. Ce qui m'agace, car ça ne sert à rien.

Enfin si : ça fait vivre un artiste, ou pseudo artiste, et ça fait transiter des sous de ça et là.

Citons : En 2003, le sénateur André Trillard, longtemps maire de Saint-Gildas-des-Bois, président UMP du conseil général de Loire-Atlantique de 2001 à 2004, décide que cette situation a assez duré. Une commission est constituée, comptant des élus, des représentants des instances du ministère de la culture, dont le directeur régional des affaires culturelles des Pays de la Loire, Norbert Duffort, et l'écrivain Jean Rouaud, originaire de la région.

Après deux ans de lectures de dossiers et de visites, la commission décide de confier le projet à Pascal Convert, auteur du monument aux fusillés du Mont-Valérien et de sculptures de cire d'après des photographies de presse, comme La Madone de Benthala, d'Hocine. Le budget s'élève aux environs de 300 000 euros. Y contribuent les collectivités locales, l'Etat et le fonds des dommages de guerre et du mécénat d'entreprise. Les vitraux sont désormais posés et visibles, en l'attente de leur inauguration officielle.

Pleins de trucs m'interpellent là dedans : le Sénateur qui décide que la situation a assez duré : depuis quand les sénateurs se mettent à avoir des velléités artistiques? D'un autre côté pourquoi pas. Mais bon, cette phrase du journaliste recouvre quelques non dits que je voudrais bien connaître : c'est sa femme qui en avait marre? Ou un copain aà lui qui l'a convaincu? j'aime bien tout savoir...
On dira ce qu'on voudra, malgré la cravate, j'ai du mal à imaginer ce monsieur animé par des intentions artistiques... Je le vois plutôt cédant aux instances d'une dame bien pensante de l'art dans sa circonscription... je dis cela sans sous entendu, j'ai une toute petite expérience de ces choses là et des gens qui se soucient d'art...








Bref, une recherche sur Pascal Convert m'apprend qu'il a travaillé déjà sur des photos, dont l'une, veillée funèbre au Kosovo, possède un titre intrigant, et est aussi surnommé "la pieta du Kosovo".
Là voilà.


















On trouve des infos sur la photo, magnifique.
A partir de cette photo, Pascal Convert a "créé" ça :




















Je ne connais pas Pascal Convert, possiblement une personne très sympathique, mais ces deux photos me montrent qu'il est une sorte de charognard de l'art : à partir des travaux des autres, il réalise des oeuvres qui vont en s'affadissant, et qui pourtant ont couté cher. C'est le dernier truc qui m'interpelle : la somme : il faut aussi compter des frais d'installation des vitraux, de réfections des murs, etc, mais combien cet artiste officiel a t-il touché? ça me dégoûte un peu.

3 commentaires:

joséphine a dit…

La photo est sublime !!!

fl a dit…

Bonjour,

je tombe par hasard sur ce blog et ayant fait une recherche à propos de Pascal Convert, dans la somme annoncée l'artiste paye la matière première donc il fait faire les vitraux payent les gens qui les ont fait en suivant ses plans, il est en quelques sorte l'architecte de cette oeuvre, ensuite il remet l'oeuvre à son commanditaire. Par conséquent l'artiste touche la somme annoncée moins le coût de fabrication, les vitraux ça n'est vraiment pas donné...

Je n'irais pas à dire que sont travail va en s'affadissant pour avoir vu l'oeuvre de mes yeux la dimension prise est complètement différente surtout quand vous avez ça devant vous en quasi taille réelle. Et il a fait bien d'autres oeuvres qui ne sont pas souvent gaie mais qui sont là pour nous rappeler ou nous faire connaitre des moments de l'histoire qui sont marquant et ne doivent pas être oublié.

Libre ensuite à chacun d'en apprécier ou pas la valeur.

rotko a dit…

Tes expressions brutales dépassent sans doute ta pensée. J'ai vu les vitraux de Saint-gildas-des-bois et juger une pareille oeuvre avec des soucis comptables me semble une erreur.
Par ailleurs si on regarde ce qui retient le travail de Pascal Convert, on ne peut qu'être sensible à sa vision humaniste. Amha

http://grain-de-sel.cultureforum.net/peintures-f16/vitraux-de-pascal-convert-t4853.htm?highlight=convert

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