dimanche 11 janvier 2009

Interview de Michelle et Barack Obama

Il y a onze ans, une photographe américaine interviewait Michelle Obama, mais l'éditeur n'a pas donné suite, n'a pas publié le texte, car cela ne lui semblait pas très intéressant : il y a seulement 11 ans !!

(Via Fanette).
L'interview est disponible dans le Monde.

Le blog de Fanette.

Je trouve cette interview très belle : Michelle raconte (et sans la pression qu'elle pourrait avoir maintenant) comment elle a été frappé par l'originalité de Barack Obama. (C'est le premier passage que j'ai lu, mis en avant par Fanette.


Deux phrases de Barack Obama :


Je crois que d'une certaine façon j'ai toute ma vie essayé de me fabriquer une famille à travers des histoires, des souvenirs, des amis ou des idées.

En la lisant, cette phrase, j'ai songé que c'est peut-être cela qui lui donne ce charme modeste : il veut plaire, il veut se reconstituer une famille. Et là, il est parent avec une grande partie de l'Amérique et du monde : qu'importe si cela ne fonctionne que sur l'image ! Je veux dire, bien sûr que tout ceci, ce que je dis, est superficiel : mais on peut donner telle ou telle image superficielle et cette image-là, celle de Barack, si évidemment sympathique, s'explique peut-être par ce désir de se faire une famille et de se stabiliser - certes, la psycho de bazar, c'est con et ça n'explique pas tout.

(Mon père ) a étudié l'économie aux Etats-Unis, à l'université d'Hawaï et à Harvard. Il se voyait contribuant au développement du Kenya et, pour finir, il a été très déçu, il s'est retrouvé impliqué dans les difficultés politiques et le gouvernement l'a inscrit sur une liste noire parce qu'il s'insurgeait contre le népotisme et le tribalisme. Il a eu une vie amère et il est mort jeune.

Ce cas est typique et triste, et j'espère que Barack pourra généraliser et comprendre comment les choses se passent dans les PVD, je veux dire le comprendre de l'intérieur.
Je m'explique : Un jeune homme d'un pays d'Afrique ou d'Asie va faire des études aux Etats-Unis ou en Europe : il est plein d'espoir, intelligent, compétent. Il revient, tente de faire des choses, et se retrouve dans un univers corrompu : soit il craque (pour toutes sortes de raisons, pas toutes mauvaises) et il rentre dans ce système de corruption, soit il s'en tient à l'écart : mais s'il y rentre, tôt ou tard, il court le risque que son "clan" perde le pouvoir, d'être accusé de corruption, etc. S'il se tient à l'écart des pourris, il court le même risque : tôt ou tard, s'il gêne quelqu'un, on tentera de se débarrasser de lui en l'accusant de trucs fantaisistes, dont la corruption, au besoin en le piégeant. Tout cela rend amer. Pourvu, pourvu que Barack s'en souvienne, mais s'en souvienne avec compréhension ! Que cela l'aide à travailler avec ces pays ! Je crois qu'actuellement, on ne peut pas être trop sévère avec ces pays, il faut seulement peut-être tenter de soutenir envers et contre tout les hommes, peut-être un petit peu malhonnête, mais qui font avancer le pays.

Tout ce ci est passionnant, et j'ai tant à dire sur le sujet... mais je m'y connais peu... J'y reviendrais.
En tout cas, cette interview est formidable.
Merci Fanette !






2 commentaires:

Anonyme a dit…

je découvre ton blog, et je suis surprise de m'y trouver référencée. merci.

Anonyme a dit…

PeekAboo : pas de quoi !!

Je ne sais jamais que dire, mais j'aime bien tes textes.

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