dimanche 17 mai 2009

Les évêques bénissent le délit de solidarité

Comme le note Marie, Bruno Roger Petit évoque sur le Post la surprenante (surprenante est une façon de parler) différence de traitement entre les propos du pape sur le préservatif, qui défraient systématiquement la chronique, et la défraieront encore, car l'Eglise ne changera pas sa position, la même depuis 2000 ans, qu'on l'apprécie ou non, et le silence qui entoure son attitude à propos des sans papiers.

Voilà le communiqué de presse auquel il se réfère.

Les personnes migrantes en situation irrégulière voient s'accentuer leur précarité en raison de la crise internationale. Certains d'entre nous exercent à leur égard la présence humanitaire élémentaire qui s'impose avec conscience et fidélité. Mais ils se sentent suspectés au motif de cette proximité : contrôles fréquents, mises en garde à vue, rappels à la loi.

Ces acteurs de terrain sont accusés d'agir par passion ou naïveté, voire soupçonnés de faire le jeu de filières, de passeurs. Nous ne pouvons nous résoudre à ce que ce climat de suspicion démobilise ceux pour qui la solidarité n'est pas un vain mot.

La fraternité à laquelle nous aspirons est bien un principe de notre République, et aussi un guide majeur de la pensée sociale de l'Eglise catholique.

L'État et les collectivités locales ne peuvent assumer à eux seuls de tels engagements envers les populations vulnérables. Ils doivent s'appuyer sur le tissu associatif afin de servir la cohésion et le vivre-ensemble.

Nous sommes alertés et vigilants sur cette atteinte aux initiatives d'actions solidaires. Nous pensons que cette situation nécessite l'ouverture d'un débat avec nos élus. Nous demandons une réflexion qui intègre tous les aspects de ce grave problème.

« L'Eglise se sent le devoir d'être proche, comme le bon samaritain, du clandestin et du réfugié, icône contemporaine du voyageur dépouillé, roué de coups et abandonné sur le bord de la route. » Jean-Paul II - message pour la Journée des migrants et des réfugiés - 15 janvier 1997.



Mgr Michel SANTIER
Evêque de Créteil
Président du conseil pour les Relations interreligieuses et les nouveaux courants religieux

Mgr François GARNIER
Archevêque de Cambrai
Président de la commission pour la Mission universelle de l'Eglise

Mgr Claude SCHOCKERT
Evêque de Belfort-Montbéliard
Membre de la commission pour la Mission universelle de l'Eglise


Il me semble qu'il est toujours plus facile et stimulant de critiquer, quelle que soit la personne ou l'institution que l'on critique. Stigmatiser l'Eglise est par ailleurs un réflexe quasiment conditionné de gauche, dont l'histoire est peut-être partiellement à écrire.

Pourtant, un peu de lucidité siérait à toutes les consciences : se confronter à toutes les diées, même les plus éloignées des siennes propres, tenter de comrpendre l'autre, en allant au fond de la complexité de sa pensée, voilà qui est toujours intéressant ; cela ne signifie pas partager sa pensée.

Il y a encore à dire sur l'attitude de l'Eglise elle-même, zut, pas le temps !

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