jeudi 18 décembre 2008

Intolérance



Cette video.

Elle dégouline de bons sentiments, j'aime, mais j'aime pas.

J'aime : oui, bien sûr, on voudrait que ce soit vrai. Qu'on s'aime tous, qu'on se tienne tous par la main. Que seuls nos dirigeants soient corrompus : mais nous, on est tous gentils, bons et aimants, et les autres, dans les autres civilisations, pareils.

Si on pouvait empêcher nos dirigeants d'être corrompus, d'avoir soif de pouvoir et si nous, avec notre bon coeur on pouvait s'exprimer, tout irait mieux.

J'aime pas : tout est faux. Nous ne sommes pas bons. Si nous empàêchions nous gouvernants de faire ce qu'ils font – nous les avons élmu. C'est facile maintenant de dire que Sarko ou Bush sont nuls !!! Et Obama, pour l'instant, n'a qu'un avenir, et je crois que les naïfs seront déçus. Nous sommes comme eux, comme nos dirigeants. Il y a un lien entre le peuple et ses chefs.

Tout ça c'est blabla, alors je vais un peu plus au fond des choses.

Dans les pays où j'ai vécu, je n'ai jamais vu que les civilisations, les cultures se tendaient la mains avec amour. J'aimerai le voir, mais je ne le vois pas. Moi-même, bobo naïve et sotte, lorsque dans un autre pays, d'une autre culture, j'ai été (tout en demeurant française) vers la culture de l'autre, on m'a renvoyé dans mes plates bandes. J'étais si irrémédiablement française que, sauf à changer de mode de vie et de religion pour qu'il ne subsiste aucun doute sur ma bonne volonté, sauf à m'assimiler et à devenir l'autre - ce que je ne voulais pas faire -, je devais demeurer, sinon l'Ennemie (n'exagérons rien), du moins l'Autre, l'Etrangère.

Quelques personnes (de bonne volonté) ont ce désir de l'autre. Mais elles ne sont pas majoritaires.

Je n'aime pas ce genre de video qui entretient une illusion dangereuse et sotte. Un peu comme la belle chanson de Sting, Russian loves their children too. Bien sûr que les Russes aiment leurs enfants. Mais ils ne sont pas pour autant disposés à penser comme nous voulons qu'ils pensent. Ni les Russes, ni les Arabes, ni les Chinois, ni les Papous. Personne.

Il vaudrait mieux partir des faits : l'autre n'est pas, pour tout le monde, si facile que ça à accepter dans sa différence.
L'avouer, avouer que ni nous, ni les autres ne sommes des saints.

Après, construire un dialogue, non pas sur notre bonté naturelle, mais sur notre intolérance naturelle. Soyons intolérants, mais dialoguons. Soyons intolérants, mais regardons nous l'être, et conbattons en nous mêmes. Soyons intolérants, mais devenons peu à peu intolérants à notre propre intolérance.

Est-ce impossible?

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