samedi 31 janvier 2009

Un post d'Olympe, l'impossible modèle

Je découvre ce post d'Olympe, très pertinent : est-il possible d'avoir le visage qui se trouve en photo sur son blog et qui est celui d'Adjani, à 54 ans?
Réponse : non, bien sûr, sans photoshop. On nous vend donc du mensonge, un mensonge qui nous rend forcément amères et insatisfaites, puisqu'on devrait courir après une chimère. je dis on devrait, car je ne le fais pas, mais certaines le tentent....

vendredi 30 janvier 2009

Le vrai visage d'Obama

Un blogueur canadien se demande si l'on voit là le vrai visage d'Obama.
Il évoque dans son post deux faits : le bombardement au Pakistan, violation du territoire d'un état souverain, et une mesure protectionniste en faveur de l'acier américain.

Ces deux points sont intéressants, en ce sens qu'on ne peut attendre du président d'un Etat qu'il contrevienne aux intérêts de cet état. On espère seulement (me semble-t-il) qu'il viole moins outrageusement les droits de l'homme.

Tout d'abord, Obama avait clairement indiqué ses intentions (donc, il ne les cachait pas, donc il ne révèle rien : il fait ce qui était prévu).

Mais ce qui serait tout de même fascinant, ce serait de voir Obama infléchir sa politique dans la direction de Bush, poussé par une sorte de nécessité politico-diplomatique américaine...
Enfin, ceci n'est qu'une note décousue, pour ne pas l'oublier plus tard.

Obama en colère




C'est cela, la colère d'Obama?

Je ne nie aucunement le bien fondé de sa remarque, notons-le, mais je trouve qu'il a la colère bien zen...

par ailleurs, je crois que ce coup de gueule est médiatique... Et c'est très bien, mais ce qui m'amuse est le terme que je viens d'employer : coup de gueule.

Sarko facho?

(Bon, je sais que le titre de ce post est facile, mais j'avais envie de me faire plaisir).

Sarko agite la blogosphère, en raison de la mutation du préfet de la Manche et de son directeur de la police.

Résumé , ou . Ou là, si vous voulez une version plus sérieuse.

Moi, le truc qui me turlupine, c'est ça : le directeur régional de la sécurité publique a dit :

"Qu'est-ce qui s'est passé de grave ? Pas grand-chose, si ce n'est que le Président a entendu les manifestants le siffler. Il aurait fallu plus d'effectifs pour les maintenir plus loin" du Président, alors que les manifestants considéraient déjà les effectifs des forces de l'ordre comme de la "provocation", a déclaré le policier de 59 ans, arrivé en septembre 2007 à Saint-Lô. "Je n'ai pas à rougir de ce qui s'est passé."

Donc, ce qu'il faudrait, pour éviter l'ire présidentielle, c'est une sécurité totalement bloquante, l'armée, pourrait-on dire, pour empêcher le moindre opposant de s'approcher et de crier son mécontentement au pràsident. certes, crier son mécontentement ne résoud rien, ça passe les nerfs, c'est tout, mais nous en avons le droit, nom de Dieu.

Et je lis ça aussi : (dans Plume de Presse)
comme par exemple à Vienne (Isère) : on empêche les gens d’approcher, par des cordons bloquant le passage vers le monarque en visite, quand on ne procède pas carrément à des interpellations, soi-disant pour vérification d’identité. On relâche ensuite les personnes une fois que Sarkozy est reparti... Or la liberté de manifestation est garantie à la fois par notre constitution et par la convention européenne, avec une seule exception : les fameux "troubles à l’ordre public". Un concept que l’orgueilleux psychopathe de l’Elysée interprète de façon on ne peut plus extensive : sitôt qu’on le conspue, il y a trouble à l’ordre public.

Le lien renvoie à un autre article très explicite sur la façon dont on empêche les gens un peu anti Sarko de s'approcher du maître.

Tout cela sent mauvais. Bon, d'accord, on n'est jamais trop prudent (dans tous ces gens, il peut se glisser un dingue). Sarko peut ne pas raffoler traverser des foules furieuses. Mais bon, tout de même, que diable, un peu de remise en question. D'omù vient cette hostilité? Il a beaucoup promis, comme un débutant qui croit qu'il va faire mieux que les autres. Il n'est pas responsable de la crise économique, mais comment ne comprend-il pas que, tellement lié à des puissance financière, si heureux d'arborer des signes extérieurs de richesse, il blesse la masse des français, masse qui ne vit pas si bien que ça et qui est déçue de ses promesses non tenues et angoissée de la crise?

Je ne parle même pas d'avoir une empathie réelle avec les gens, non, juste d'une attitude politique. Il serait de bonne politique de sembler souffrir avec les Français, de sembler proche d'eux, mais Nicolas Sarkozy ne s'en rend visiblement pas compte, et il creuse chaque jour un peu plus le fossé qui le sépare des gens.

Si ça tombe, cela a peu d'importance. Il n'y a personne dans le camp d'en face, personne de valable. Et dans son cas non plus. Je suis convaincue de sa future réelection, à moins que Strauss-Kahn? Les Français votent pour des stars, Strauss-kahn est-il une star? je ne parviens pas y croire. C'est peut-être pour cela qu'il s'en moque.

lundi 26 janvier 2009

Proust

Une très intéressante présentation d'un auteur que j'admire.

Lumière

S'il y a quelque chose à quoi je suis devenue, à ma grande surprise, accro, c'est à la lumière et au soleil.

Parisienne, le climat de la capitale ne m'a jamais trop gêné, sauf quand il pleuvait plusieurs jours de suite, mais ça n'arrive pas tout le temps (sauf l'été dernier ou il y a deux ans, naturellement).

Et puis je suis partie très au sud. J'ai d'abord eu affreusement chaud et souffert.

De retour en Europe, j'ai eu froid (mais très très froid). Mais il y avait toujours de la lumière, plus qu'en France.

Hop, back to Africa : lumière, lumière. Un ciel moins beau que celui du sud de la France (ou, celui-là, le regarde-t-on avec un Van Gogh intérieur?), mais clair.

Et là, de retour en Europe, je suis tout de même, malgré le froid, dans la lumière.

L'effet sur le moral est incroyable. Moi qui me sentais souvent mélancolique à Paris, je ne suis plus jamais mélancolique.. sauf pendant mes vacances en France, à Paris, il est vrai. La seule et unique raison me semble en être la lumière.

Pourtant, Paris est la plus belle ville du monde.

Il faut en être partie (et avoir vue des villes moches) pour le comprendre. En fait, quand on est à Paris, on ne voit plus la ville. Si on la quitte pour une mignonne ville de province, avec petites rues médiévales, on la retrouve avec scepticisme : plus de vie et de vitalité à Paris, certes, mais que c'est défiguré par les maisons et aménagements de voirie.

Mais quitter Paris pour un PVD ; puis revenir : même les trottoirs sont luxueux.

Mais je parlais de lumière. Pourrais-je revivre à Paris?


C'est vraiment une question idiote : si j'étais obligée, naturellement.

samedi 24 janvier 2009

A part ça

Difficile de dire certaines choses personnelles, car je ne veux pas être trop personnelle, justement.
Juste un mot court : mes objectifs professionnels nouveaux progressent tout doucement. j'en suis satisfaite, et simultanément, très angoissée : et si cela ne durait pas? Et si tout devait se finir?

Plus jeune, je n'étais jamais angoissée.

Drôle

Je trouve tout cela très drôle.
Ce post, et les précédents de la série.

Ce post sur l'affaire Entropa.

Brad Pitt en robe !!!

vendredi 23 janvier 2009

Un monstre

Cet homme est un monstre. Comment peut-il vouloir faire appel? n'a-t-il aucune morale?
Je sais, on peut penser qu'il y a pire.
Mais une personne qui abuse de la crédulité des gens, qui les impresionne par des études qu'il n'a peut-être pas faites, les fait souffrir, les défigure... C'est à dire qu'il les voit, il est près d'elles... Il doit donc résister à leur souffrance. S'en moquer. La mépriser. Je trouve ça atroce.
Mais n'a-t-il eu aucun complice?

Une idée de recette à faire absolument !!!

Là.
Je ne note pas plus, pas le temps.

Déconcertant racisme

En bref, je crois que si le Hamas ne cesse pas d’aiguillonner Israël pour qu’il lui casse la gueule, c’est parce que ça lui plait (oui, parfaitement, de se faire casser la gueule). Ca justifie profondément la façon qu’a le Hamas de voir le monde. Et preuve est faite que les musulmans extrémistes préfèrent de loin voir justifiée la façon dont ils conçoivent le monde que de sauver leur peau : il n’y a qu’à voir comment des femmes là-bas se bousculent pour envoyer leurs fils au martyr. Soyons lucides et rationnels : pourquoi devrait-on avoir plus de considération pour la vie d’un ennemi qu’il n’en a lui-même? Comment se bat-on “à la loyale” avec quelqu’un qui se bat “à mort”?
Cela, les chefs de guerre israëliens, qui sont lucides et rationnels, et qui connaissent intimement les soufis et les arabes, l’ont bien compris, et ils n’ont pas l’intention d’être les dindons de la farce. Je trouve que ça se comprend.


Trouvé sur ce blog.

Ce que je trouve grave dans ce genre de pensée, c'est vraiment le racisme aberrant sous jacent. Pas besoin d'en rajouter sur le Hamas, un parti dictatorial et manipulateur, qui se bâtit sur la faiblesse des palestiniens dans les territoires. Il suffit de décrire cette vérité là, politico-militaire, et ça me paraît déjà bien assez écoeurant comme ça.
Mais non : rajoutons en dans le racisme. Les musulmans aiment se faire casser la gueule, ils sont maso. Ils sont tous maso, pas un pour racheter l'autre. Car les musulmans, comme les escargots ou les amibes, sont interchangeables, ils pensent tous la même chose; ils disent tous la même chose ; ils font tous la même chose. Ce sont des clones et des robots. D'ailleurs, toutes les femmes, (toutes toutes toutes - sans en excepter une seule ; ou seulement 90 % ? ou 50? ou une écrasante majorité?) veulent que leur fils meure. Toutes. Ce qui est étonnant, c'est qu'il reste autant de monde sur place.
On ne sait pas ce qu'il en est des musulmans non arabes. C'est valable aussi pour eux? Et les arabes non musulmans (pas nombreux mais quand même?). On les absout, ou bien ils sont bien dans le jugement général contre les arabes? Ou le christianisme les sort du truc?
D'un autre côté, pourquoi je lis ce genre de torchon (parce que c'est bien écrit). On trouve ça de tous les côtés, dans toutes les idéologies...


Il y a deux ans, j'avais parlé avec un de mes amis de fac, qui m'avait tenu un discours moins basique, mais similaire. ça m'a fait bizarre. Je me suis dit (moi qui râle tout le temps sur les arabes, mais maintenant je râle de l'intérieur, comme sur les français) que je devenais arabe. Pas gagné d'avance, vu qu'avant je ne fantasmais que sur les châteaux de Louis II de Bavière...

Cela dit, j'ai entendu, ou lu, je ne sais plus, tout à fait le même genre de conneries sur les Européennes : la bêtise humaine est transraciale. Dis-je ça pour me rassurer?

jeudi 22 janvier 2009

De la peste au choléra

Aujourd'hui, ou dernièrement, ELLE proposait dans son édition internet un article sur le grand retour de la peste. Non, il ne s'agit pas de la maladie, mais du nouveau style à la mode. Adoptez le style peste. Ou, avec point d'interrogation :

  • adopter le style peste : une tendance?
  • la peste à la mode !
  • Nouveau : soyez une peste !
  • Test : êtes vous une vraie peste? (Celui-là y est)
  • la peste : le grand retour
  • peste : quel avenir ?
  • peste : décryptage d'un tendance
En fait, l'article ne se proposait pas de décrypter la tendance, non : il zoomait sur un phénomène. C'est pareil. Zoomons de concert.


Décryptage (modeste) d'un article

Annonce d'un test + intro/chapo : intro basique, RAS. Sauf le test : personne ne peut résister à un test. Je ne l'ai pas fait, à chaque fois je découvre à la fin qu'il faut s'enregistrer, ça me saoule. Mais sinon j'adore les tests.


Marre de la niaiserie : donc, l'inverse de la peste n'est pas la fille franche et sympa, la sportive rigolarde, ou l'étudiante appliquée, non, c'est la niaise. ça donne envie : entre la niaise et la peste, tant qu'à faire, moi je prends la peste. Vanessa (évoquée par l'article) ne voulait pas créer un blog gnangnan et on ne peut que la soutenir dans ce projet exigeant et qualitatif. Elle aurait pu parler d'art, de musique, de personal coaching ou de politique : que non, elle a choisi de faire peste (c'est d'ailleurs un tournant récent, car, ayant lu son blog l'année dernière, je la trouvais plutôt sympa, avec ses expériences pas si pestes à Brunéi : las ! elle semble avoir quitté le sultanat et orienté son blog très différemment, du coup je ne le lis plus (mais elle a nettement plus de succès, ce qui justifie a postériori la changement). Enfin, le ton est donné : blog de fille, oui, mais blog alternatif, blog deuxième degré, car on ne veut pas d'un blog de fifille, si je puis dire.
Donc, si t'es pas peste, t'es niaise. Sympa. Heureusement que je suis chiante (il paraît). ça fait presque peste, non?

La méchanceté à la mode ?
Avec le point d'interrogation qui va bien, histoire de suggérer sans dire (ou l'inverse). On cite une directrice d'édition du Fleuve Noir + la créatrice d'un groupe de soutien à une héroïne que je ne connais pas, mais je capte le concept (moi aussi, je lis Gossip Girl). ELLE a des références, c'est indubitable ! On leur rappellera (c'est mon petit côté littéraire) que la peste est à la mode depuis très longtemps : les impératrices romaines ont donné de très belles pestes et Mme de Merteuil est fascinante - à ceci près que c'est une vraie peste. Pas un erzatz. J'insiste sur la qualité des référents évoqués par ELLE.
Donc, peste, c'est mode.


Caustique, c’est chic
Oui.. le fric, c'est chic. Plastic, c'est chic... Une petite rengaine qui ne veut pas dire grand chose mais qui sonne bien. La peste a de l'humour, l'arme absolue. Et ça c'est bien vrai : l'humour peut détruire n'importe quoi. Valmont, avant de tomber amoureux de Mme De Tourvel (la niaise, justement, celle qui meurt, alors que Merteuil est drôlement plus amusante) s'amuse beaucoup et fait d'admirables traits d'esprit. Celui ou celle qui a de l'humour met les rieurs de son côté, comme disait ma mère. Et toc. Toi, qui ne manie pas bien l'humour, t'as l'air con. La bienséance vous dit : on ne se moque pas des gens, mais on emmerde la bienséance. En fait, la peste a un petit côté transgressif très intéressant. Je suis surprise d'ailleurs de ne pas lire le mot transgressif dans l'article. Ou régressif. L'auteur ne connaît peut-être pas? Transgressif, c'est chic aussi, je trouve.
Peste, c'est chic.

« La méchanceté est associée à l’intelligence »
De mieux en mieux. Le gentil est forcément con. Pour cette partie, on convoque (après les autorités intellectuelles) l'autorité scientifique : un psy, qui nous explique le coup. En trois questions : 1 . la peste souffre ( ça doit être vrai, je suis tombée sur un post de Vanessa dans lequel elle parlait de test douloureux, liés à un problème de santé). Naturellement, le psy songe à une souffrance morale. Mais l'un n'exclut pas l'autre. N'oublions pas que l'on victimise volontiers, et que le paradoxe est une posture intéressante : DONc la peste semble être le bourreau, mais en fait non !! tadam, c'est la victime. 2.Exit la peste ringarde (la peste ringarde, c'est la peste punie qui part en baissant la tête parce que tout le monde la déteste ; Nelly Oleson dans la petite maison dans la prairie.). On est dans un monde où il faut se battre. DOnc la peste, qui bouffe tout le monde est une ouinneuse. Elle est donc adapté socialement. 3. Pourquoi sommes nous fascinés? On ne fait pas d'art (...) avec des bons sentiments. Le personnage méchant est plus intéressant. Oui, ça c'est vrai. Mais dans le roman traditionnel (Merteuil, encore) la peste est punie en fin de parcours, histoire de sauver les apparences littéraires. Mais dans la vraie vie, la peste n'est pas punie.
Peste, c'est intelligent.


Vous aimez la peste? vous en aurez : liste de liens.

On se rassure : ça ne veut rien dire, c'est du remplissage


Bon. Les journaux, surtout féminins, font ça tout le temps. C'est un marronnier thématique. On prend un truc et on s'excite dessus en poussant des cris.
La peste est ponctuellement à la mode, ainsi que la gentille, le thé ou la jupe culotte. On peut faire sur le même thème un topo sur la revanche des gentilles, en se focalisant sur Ugly Betty. ça ne sera ni plus vrai, nin moins.

Non, ce qui me frappe là dedans, c'est la tendance du magazine Elle. Magazine que je lis peu. Mais le mois dernier, une polémique avait enflammée la blogosphère : le classement des blogueuse était sexiste.
Je résume pour le néophyte. Que j'étais il y a un mois. ELLe et Wikio ont organisé un classement des blogueuses en huit catégories : Mode, Beauté, Chroniqueuses, Dessinatrices, Cuisine, Créations, Mamans/bébés, Sexe-love. Comme on le voit, pas de blogs littéraires, et pourtant il y en a, pas de blogs politiques.
Et ce mois ci, la peste (une septième catégorie, ou un mode trans catégorie??). La peste est aussi un poncif féminin. Il n'est guère positif, malgré le petit article guilleret que j'évoque. La peste rejoint l'image de la chieuse évoquée par Guy Bedos dans un sketch. (dans tous peut-être, mais dans un au moins). C'est drôle, avec Bedos, l'hupmour permet de retomber sur ses pieds. Mais là, pas moyen. La peste a de l'humour, mais la journaliste de Elle ne blague pas. Donc, mesdames, on peut être : mode, belle, bavarde, dessinatrice, cuisinière, créatrices, mère, amoureuse, le tout, je suppose en gentille ou en peste. C'est le journal qui l'a dit.

mercredi 21 janvier 2009

Gaza





















C'est maintenant que le conflit semble en voie de s'achever, jusqu'à la prochaine fois, je trouve les mots pour en parler. Enfin, quelques mots.

Les mots, pas facile. Je suis à la fois touchée par le sort cruel des Palestiniens, et la cruauté de nombres de leurs leaders. Leur entêtement me paraît plus relever du calcul que de la passion sincère.
Je ne connais pas les dessous des calculs politiques de l'Etat hébreux (et j'ai voulu les chercher, mais je n'ai pas eu le temps), mais il est assuré que, comme tout état, il en a. Dans le cadre de ces calculs, utiliser la mort et la destruction me semble dramatiquement cruel et machiavélique.

Ce qui m'atterre, c'est que l'on trouve toujours, entre l'enclume et le marteau des puissants, des politiques, des innocents, enfants, femmes, hommes aussi, sacrifiés pour des luttes de pouvoirs. Comme si la vie humaine, le sang, la chair, le souffle de vie humain, comptait pour rien.

Cet article m'a paru éclairant, parce que dépourvu de pathos (non que je ne veuille pas de pathos, mais parce qu'il ne m'aide pas à réfléchir).
(Tout ce qui est en italique est copié de l'article)

Je l'utilise donc pour une mise au point perso. J'ai besoin de comprendre "de l'intérieur". On ne fait pas la guerre juste comme ça, il y a toujours autre chose derrière.

Objectifs des belligérants :
  • Hamas : légitimer son pouvoir à Gaza et, à terme, dans l'ensemble des territoires palestiniens (tôt ou tard, il y aura des élections libres chez les Palestiniens – le mandat d'Abbas arrive légalement à son terme ce vendredi 9 janvier - et nous les gagnerons. C'est une stratégie de conquête du pouvoir et le sort de la population civile n'entre pas en ligne de compte). Donc, stratégie de pouvoir contre le Fatah.
  • Israël : élections générales prévues pour le 10 février ; Benyamin Nethanyahou (Likoud, droite) est favori ; mais coalition à prévoir, donc les prétendants se font voir : manoeuvres diplomatiques (Livni) et militaires (Barack).

But de guerre :
  • Hamas : maintenir la pression sur Israël et kidnapper des soldats, ou des civils, israéliens. Le Hamas sait qu'Israël peut supporter la mort de 500 hommes, mais pas le spectacle de dix soldats pris en otage. D'où un feu redoutable qui lui permet d'éviter d'exposer ses hommes aux enlèvements.
  • Israël : empêcher le Hamas de reconstituer ses stocks de roquettes. Chaque roquette tirée vide le stock. axe majeur de l'effort israélien est au sud, vers Rafah, c'est-à-dire la frontière avec l'Egypte, ce que l'on appelle l'axe "Philadephie", parce que les armes arrivent par là, donc Israël détruit les tunnels en labourant le sol. L'armée israëlienne compartimente Gaza, selon des axes perpendiculaires à la mer, pour détruire la termtière qu'est Gaza. Si une force internationale crédible accepte de contrôler la frontière avec l'Egypte, empêchant le Hamas de se réarmer, Israël acceptera aussitôt de négocier.
  • autre but israëlien : montre au Hamas que l'armée israëlienne est redevenue forte. Les combats sont intenses comme en 1967, au moment de la conquête de la bande de Gaza.


L'auteur insiste sur le fait que le Hamas est une armée moins redoutable que le Hez bollah, et que Gaza, zone plane et très bien connue des Israëliens, n'a rien à voir avec le guêpier du Sud Liban.

Il insiste également sur le fait qu'Israël veut tout régler avant l'arrivée d'Obama au pouvoir.


Le bilan de la guerre, selon Pierre Razoux.

  • Israël :
  • objectifs militaires atteint : stock de roquettes non reconstitué. Les Israéliens ont détruit 1200 roquettes et le Hamas en a tiré 600, soit un total de 1.800 à rapporter aux 2000 à 3000 que le mouvement islamiste avait dans son arsenal il y a trois semaines. Du point de vue militaire, le Hamas est étranglé et il a dû accepter un cessez-le-feu afin de conserver une partie de son arsenal qui lui permet de continuer à exister militairement.
  • 80% des tunnels qui servent à la contrebande d'armes entre l'Egypte et Gaza sont détruits. Surtout, l'Etat hébreu a obtenu des garanties américaines, européennes et égyptiennes pour le contrôle de la frontière avec Gaza afin de s’assurer que le Hamas ne pourra pas reconstituer ses stocks de roquettes. La surveillance maritime sera renforcée et une force internationale pourrait éventuellement être déployée le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte (côté Gaza).
  • tués : 500 combattants du Hamas, + une centaine de combattants d'autres mouvements comme le Djihad islamique. Tsahal a également capturés 130 combattants palestiniens. Au total, l'intervention israélienne a fait environ 1300 morts, dont une majorité de civils.
  • pertes israëliennes :10 militaires tués, et 3 civils. 80 blessés dans l'armée. Aucune perte en char ou avion.
  • Une stratégie du rouleau compresseur. Lorsqu'une maison était supposée piégée ou abritant des combattants ennemis, elle était systématiquement détruite par les tirs de chars ou d’artillerie. L'armée a repris confiance en elle, en montrant qu'elle était de nouveau capable de combattre et manœuvrer, contrairement à la guerre au Sud-Liban en 2006.
  • Hamas : politiquement renforcé. Le Fatah de Mahmoud Abbas est décrédibilisé. Le Hamas va désormais essayer de s'implanter en Cisjordanie. En cas d'élections « ouvertes », une victoire du Hamas est plus que probable.

1300 victimes, pour une victoire politique des deux côtés.

C'est ainsi que les hommes vivent.

lundi 19 janvier 2009

Mountazir Al Zaidi

Ici, et, deux points de vue sur Mountazir Al Zaidi, dont on ne parle plus, hélas.
Babioles trouve que son choix est un peu bête ; d'accord, mais que faire d'autres? Sob geste montre du mépris, et le mépris est bien ce que mérite Bush. par ailleurs, il n'est pas violent. Enfin, une alternative à la violence.
Fanette dit, quant à elle, que l'Irak n'est pas vraiment une démocratie, car la peine qu'il encourt est énorme. Mais que croyait-on? Il faut un certain courage, ou une certaine inconscience, pour le geste de Mountazir.

dimanche 11 janvier 2009

Interview de Michelle et Barack Obama

Il y a onze ans, une photographe américaine interviewait Michelle Obama, mais l'éditeur n'a pas donné suite, n'a pas publié le texte, car cela ne lui semblait pas très intéressant : il y a seulement 11 ans !!

(Via Fanette).
L'interview est disponible dans le Monde.

Le blog de Fanette.

Je trouve cette interview très belle : Michelle raconte (et sans la pression qu'elle pourrait avoir maintenant) comment elle a été frappé par l'originalité de Barack Obama. (C'est le premier passage que j'ai lu, mis en avant par Fanette.


Deux phrases de Barack Obama :


Je crois que d'une certaine façon j'ai toute ma vie essayé de me fabriquer une famille à travers des histoires, des souvenirs, des amis ou des idées.

En la lisant, cette phrase, j'ai songé que c'est peut-être cela qui lui donne ce charme modeste : il veut plaire, il veut se reconstituer une famille. Et là, il est parent avec une grande partie de l'Amérique et du monde : qu'importe si cela ne fonctionne que sur l'image ! Je veux dire, bien sûr que tout ceci, ce que je dis, est superficiel : mais on peut donner telle ou telle image superficielle et cette image-là, celle de Barack, si évidemment sympathique, s'explique peut-être par ce désir de se faire une famille et de se stabiliser - certes, la psycho de bazar, c'est con et ça n'explique pas tout.

(Mon père ) a étudié l'économie aux Etats-Unis, à l'université d'Hawaï et à Harvard. Il se voyait contribuant au développement du Kenya et, pour finir, il a été très déçu, il s'est retrouvé impliqué dans les difficultés politiques et le gouvernement l'a inscrit sur une liste noire parce qu'il s'insurgeait contre le népotisme et le tribalisme. Il a eu une vie amère et il est mort jeune.

Ce cas est typique et triste, et j'espère que Barack pourra généraliser et comprendre comment les choses se passent dans les PVD, je veux dire le comprendre de l'intérieur.
Je m'explique : Un jeune homme d'un pays d'Afrique ou d'Asie va faire des études aux Etats-Unis ou en Europe : il est plein d'espoir, intelligent, compétent. Il revient, tente de faire des choses, et se retrouve dans un univers corrompu : soit il craque (pour toutes sortes de raisons, pas toutes mauvaises) et il rentre dans ce système de corruption, soit il s'en tient à l'écart : mais s'il y rentre, tôt ou tard, il court le risque que son "clan" perde le pouvoir, d'être accusé de corruption, etc. S'il se tient à l'écart des pourris, il court le même risque : tôt ou tard, s'il gêne quelqu'un, on tentera de se débarrasser de lui en l'accusant de trucs fantaisistes, dont la corruption, au besoin en le piégeant. Tout cela rend amer. Pourvu, pourvu que Barack s'en souvienne, mais s'en souvienne avec compréhension ! Que cela l'aide à travailler avec ces pays ! Je crois qu'actuellement, on ne peut pas être trop sévère avec ces pays, il faut seulement peut-être tenter de soutenir envers et contre tout les hommes, peut-être un petit peu malhonnête, mais qui font avancer le pays.

Tout ce ci est passionnant, et j'ai tant à dire sur le sujet... mais je m'y connais peu... J'y reviendrais.
En tout cas, cette interview est formidable.
Merci Fanette !






dimanche 4 janvier 2009

Aidons Fanny Gamelin à sauver l'entreprise de son père

Les uns ouvrent des parachutes dorés ou font perdre 50 milliards de dollars à des gens qui avaient eu le tort de leur faire confiance.
Les autres... se suicident. Comme le père de Fanny Gamelin. Elle lance un appel à la générosité : si 200 000 personnes donnent un euro... eh bien, ça fait 200 000 euros.

Le groupe Facebook.
Le site des chantiers.

L'article du Figaro.

La dépêche Ouest-France.

vendredi 2 janvier 2009

Vécu

C'est difficile à expliquer : sans en dire trop, je voudrais aussi comprendre comment certaines choses sont insurmontables.

Moi, dont la vie est douce, je suis arrivée un jour dans un lieu où j'ai voulu profiter du temps que j'avais et de ma disponibilité pour aider.

Je me suis fait lyncher. ça m'a découragé. Depuis j'ai réfléchi. mais je veux approfondir.

Je suis arrivée en bobo : moi, je suis gentille, je fais des trucs pour aider les gens. Or, les gens ont de la rancoeur. Une rancoeur pas forcément justifiée, surtout envers moi, qui, venant d'arriver, était innocente. Mais on m'a assimilé à d'autres (Française riche, surtout que j'étais française... et plus riche que beaucoup). Du coup, j'ai récupéré les haines que d'autres s'étaient attiré.

J'ai très mal fait face : comme moi, j'étais sincère, je ne comprenais pas ces réactions. Depuis, j'ai compris que si on veut faire quelque chose pour la communauté, il faut le faire pour des raisons diverses, mais pas pour la reconnaissance.
Car au fond, je m'attendais à de la reconnaissance.
Je l'ai compris après.
Je m'y attendais, et ce sentiment n'était pas pur. Quand je l'ai compris, je m'en suis voulu. Spirituellement, je donnais pour recevoir. Je m'en suis pris plein la gueule. J'ai compris ce que voulait dire donner pour donner, ou donner pour l'amour de Dieu. J'ai compris, mais j'ai compris aussi que c'était très dur. J'ai arrêté.
mais je ne pense qu'à recommencer : car j'ai compris, justement.
Vous qui me lisez peut-être, comprenez-vous?

Cependant, mes sentiments n'étaient pas mauvais : l'enfer est pavé de bonnes intentions.


De façon plus large, je m'interroge donc sur le regard que l'on porte vers l'autre, par ex, le regard que l'on porte sur les pays pauvres. Ah, s'ils faisaient tout ce qu'on leur dit : ils arrêteraient d'être pauvres. C'est ce qui ressort du discours de beaucoup de gens, même si ma formulation est limitative. "Ils" ne font pas d'effort. "Ils" ne savent pas travailler. Etc.

C'est vrai, "ils" ne travaillent pas comme nous, pas autant, plus doucement. "Ils" aimeraient juste garder leur mode de vie traditionnel, leur indolence ancestrale, s'acheter les gadgets à la mode sympa, et vivre comme avant. Mais le monde moderne te bouffe. Il nous a déjà bouffé, nous, il les bouffera, eux. Nous, ça a pris bien deux à six siècles. Eux, ça durera peut-être moins, mais ça sera long aussi. En attendant ils s'adaptent, mais doucement, et dans la douleur.

Si l'on veut considérer que notre monde s'écroulent, ils seront peut-être plus apte que nous à vivre dans le nouvel univers mental qui s'installera quand la société occidentale aura perdu sa prééminence et que le capitalisme et l'économie de marché auront été remplacé - on se demande par quoi, mais par autre chose.

En attendant, en même temps qu'"ils" ne travaillent pas comme nous, ils ont un autre point de vue sur tout. Un point de vue qui nous semble fou, mais ont-ils tort?

Une femme de ménage srilankaise me disait qu'elle ne voulait pas travailler plus de huit heures par jour. Vu la pauvreté de sa famille, j'ai trouvé ça fou, d'abord. En fait, elle préférait avoir moins, mais travailler moins. Moi, étudiante, j'ai travaillé à l'heure et je préférais toujours avoir plus, mais travailler plus. Ma srilankaise voulait du temps. Et maintenant, quand j'y repense, je me dis qu'elle avait raison. Alors que je ne l'ai tout d'abord pas pensé, dans le mythe de "on travaille pour s'en sortir", et après on profite.

Comprenez-vous?
(Ceux qui veulent me dire : aaaaaaah, mais nous on sait déjà, et toi il t'a fallu tout ce temps, silence !!! je ne prétend pas être parfaite, et puis le travail quand on le fait librement, apporte beaucoup - quand on le fait librement, ce qui a toujours été mon cas jusqu'à maintenant, grâce au Ciel).

jeudi 1 janvier 2009

L'abbaye aux enfants de cristal














Tout est parti d'un article du Monde. Je lisais distraitement et je tombe sur ce titre, L'abbaye aux enfatns de cristal, un beau titre. je clique, j'apprends toutes sortes de choses sur ladite abbaye, et surtout que Pascal Convert en a refait les vitraux. Le résultat, c'est la photo d'en tête.
certes, ça doot être
J'imagine bien que le résultat est intéressant, mais je le trouve lugubre. Certes, ça doit être mieux une fois qu'on est dans les lieux, mais ces images (des photographies d'enfants internés du XIXème siècle) fait froid dans le dos.

A la base, je rejette donc, pourtant je songe à ces enfants : pourquoi n'auraient-ils pas droit, anonymement, à une place dans notre monde actuel? Ces photos sont une façon de perpétuer un souvenir - mais un souvenir pourquoi, pour qui? Je viens d'écrire pourquoi ces enfants n'auraient-ils pas droit à une place dans notre monde actuel, mais pourquoi y auraient-ils droit?

Je me demande si le mot "enfant internés" ne nous fait pas frissonner d'horreur, au fond de nous : quoi? notre pays a pu être aussi sévère? Réhabilitons, parlons-en, versons un peu, agitons nos affects, car c'est triste. Ce qui m'agace, car ça ne sert à rien.

Enfin si : ça fait vivre un artiste, ou pseudo artiste, et ça fait transiter des sous de ça et là.

Citons : En 2003, le sénateur André Trillard, longtemps maire de Saint-Gildas-des-Bois, président UMP du conseil général de Loire-Atlantique de 2001 à 2004, décide que cette situation a assez duré. Une commission est constituée, comptant des élus, des représentants des instances du ministère de la culture, dont le directeur régional des affaires culturelles des Pays de la Loire, Norbert Duffort, et l'écrivain Jean Rouaud, originaire de la région.

Après deux ans de lectures de dossiers et de visites, la commission décide de confier le projet à Pascal Convert, auteur du monument aux fusillés du Mont-Valérien et de sculptures de cire d'après des photographies de presse, comme La Madone de Benthala, d'Hocine. Le budget s'élève aux environs de 300 000 euros. Y contribuent les collectivités locales, l'Etat et le fonds des dommages de guerre et du mécénat d'entreprise. Les vitraux sont désormais posés et visibles, en l'attente de leur inauguration officielle.

Pleins de trucs m'interpellent là dedans : le Sénateur qui décide que la situation a assez duré : depuis quand les sénateurs se mettent à avoir des velléités artistiques? D'un autre côté pourquoi pas. Mais bon, cette phrase du journaliste recouvre quelques non dits que je voudrais bien connaître : c'est sa femme qui en avait marre? Ou un copain aà lui qui l'a convaincu? j'aime bien tout savoir...
On dira ce qu'on voudra, malgré la cravate, j'ai du mal à imaginer ce monsieur animé par des intentions artistiques... Je le vois plutôt cédant aux instances d'une dame bien pensante de l'art dans sa circonscription... je dis cela sans sous entendu, j'ai une toute petite expérience de ces choses là et des gens qui se soucient d'art...








Bref, une recherche sur Pascal Convert m'apprend qu'il a travaillé déjà sur des photos, dont l'une, veillée funèbre au Kosovo, possède un titre intrigant, et est aussi surnommé "la pieta du Kosovo".
Là voilà.


















On trouve des infos sur la photo, magnifique.
A partir de cette photo, Pascal Convert a "créé" ça :




















Je ne connais pas Pascal Convert, possiblement une personne très sympathique, mais ces deux photos me montrent qu'il est une sorte de charognard de l'art : à partir des travaux des autres, il réalise des oeuvres qui vont en s'affadissant, et qui pourtant ont couté cher. C'est le dernier truc qui m'interpelle : la somme : il faut aussi compter des frais d'installation des vitraux, de réfections des murs, etc, mais combien cet artiste officiel a t-il touché? ça me dégoûte un peu.

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