mardi 30 décembre 2008

Blog

Dans ce blog, je voudrais livrer des observations quotidiennes, et les critiquer ou les comprendre.

Je suis agacée de l'obligation de pensée correcte dans le monde occidental, ce qui veut pas dire que je suis contre, mais je suis contre le mensonge qui consiste à diaboliser hystériquement certaines choses et à idéaliser d'autres choses. La vérité se situe dans l'intervalle. Certaines choses regrettables, honteuses, obligent à nous remettre en question. Je ne parviens pas à m'expliquer. ça viendra au fil du temps.

vendredi 26 décembre 2008

Devant l'école

Devant l'école de mes enfants, il y a des mères espagnoles, roumaines, gitanes, chinoises, marocaines, et moi. Je suis la seule française, c'est pour ça que je dis "et moi".
Les mères espagnoles ne sont pas toutes espagnoles, j'aurais du dire hispaniques, car il y a des mères d'Amérique du Sud.

Observons la mixité.

Les marocaines sont entre elles, certaines avec foulard, d'autres sans, mères ou grandes soeurs. Pas de pères. Ou alors, à part. Jamais vu.

Les gitanes : il en est de deux sortes, comme pour les autres, d'ailleurs, le genre mama, et le genre pépette, plus jeunes. Les mamas portent de longues jupes et de longues tuniques ; comme les arabes du Maghreb, elles sont en pantoufles. Les pépettes parlent avec elles, et leur tiennent la dragée haute. Les pépettes sont en jean et t-shirt, à la mode, disons. Parfois, il y a des hommes qui viennent chercher les enfants. Ils ne se mêlent pas aux femmes, mais parfois ils se font un petit salut.

Les roumaines se décomposent aussi en mères et pépéttes. Les mères sont plus casuals dans leur look, que les gitanes, mais les pépettes sont plus pépettes : deux ou trois ont des jambes interminables et sont vêtues à la mode, avec un look soignés.

Les espagnoles sont mamas ou pépettes. Même distingos que les roumaines, mais l'effet mode me plait plus chez les espagnoles, c'est plus proche de mon goût. En fait, si je vois une pépette ultra mode, un peu tendance orientale (je me comprends), c'est une roumaine. Et comment je le sais? je passe près du groupe pour identifier la langue.
Certaines femmes d'Amérique du sud sont très identifiables. Je ne sais pas si certaines ont l'air d'espagnoles mais sont en fait d'Amérique du sud. Je le suppose. Mais pour la plupart, c''est facile à repérer : elles sont habillés comme les Philippines que j'ai vu ailleurs : jean, t-shirt cheap, queue de cheval, peu apprêtées. Certaines sont très typées.
Les chinoises sont habillées comme les jeunes femmes d'Amérique du Sud. Jean, t-shirt cheap, peu d'apprêt.

Pourquoi dis-je peu d'apprêts? car les Marocaines, Roumaines, Espagnoles, Gitanes ont toutes un petit machin féminin, ne serait-ce qu'un bijou. Les filles d'Amérique du Sud et les Chinoises ont plutôt un look unisexe.

Que pensez-vous de mes observations? Quelle horreur, me dis-je moi-même, de découper ainsi les gens?
Mais ce qui me frappe le plus, c'est qu'entre groupes, elles ne se parlent pas.

Cependant, il n'y a pas de chocs entre les civilisations. L'ambiance est placide. Pourquoi? est-ce qu'il y a un équilibre entre toutes, numériquement parlant? Est-ce que l'amour règne en maître dans le quartier?

Je ne sais pas.

dimanche 21 décembre 2008

Rising Bank

Qu'est-ce que la Rising bank?

C'est une banque fictive créée par des étudiants de Louvain la Neuve. Ils ont monté un projet, loué un local, engagé des acteurs pour jouer le rôle des banquiers.
Ils proposent des investissements dans des profits non éthiques, des industries d'armes, des industries qui exploitent les enfants, etc.
Et ça marche.
Seuls 37 % des clients ont protesté.

37 %, je trouve ça déjà pas si mal.

Mais ça prouve que compter sur la banoté de la nature humaine, c'est un mauvais calcul.

jeudi 18 décembre 2008

Horreur

Je lis ça chez Eolas et je suis encore une fois révoltée, choquée, horrifiée, à vomir (pas par Eolas).

Une petite fille a dénoncé son agresseur sexuel dans une lettre au Père Noël réalisée dans le cadre d'un projet scolaire.

Pourquoi ça me choque? je pense à l'enfant, écrivant sa lettre parce qu'elle croit au Père Noël. C'est une enfant, une petite fille, et on lui fait ça.

Oui, oui, une indignation bien gentille, bien naïve, bien sotte.

Intolérance



Cette video.

Elle dégouline de bons sentiments, j'aime, mais j'aime pas.

J'aime : oui, bien sûr, on voudrait que ce soit vrai. Qu'on s'aime tous, qu'on se tienne tous par la main. Que seuls nos dirigeants soient corrompus : mais nous, on est tous gentils, bons et aimants, et les autres, dans les autres civilisations, pareils.

Si on pouvait empêcher nos dirigeants d'être corrompus, d'avoir soif de pouvoir et si nous, avec notre bon coeur on pouvait s'exprimer, tout irait mieux.

J'aime pas : tout est faux. Nous ne sommes pas bons. Si nous empàêchions nous gouvernants de faire ce qu'ils font – nous les avons élmu. C'est facile maintenant de dire que Sarko ou Bush sont nuls !!! Et Obama, pour l'instant, n'a qu'un avenir, et je crois que les naïfs seront déçus. Nous sommes comme eux, comme nos dirigeants. Il y a un lien entre le peuple et ses chefs.

Tout ça c'est blabla, alors je vais un peu plus au fond des choses.

Dans les pays où j'ai vécu, je n'ai jamais vu que les civilisations, les cultures se tendaient la mains avec amour. J'aimerai le voir, mais je ne le vois pas. Moi-même, bobo naïve et sotte, lorsque dans un autre pays, d'une autre culture, j'ai été (tout en demeurant française) vers la culture de l'autre, on m'a renvoyé dans mes plates bandes. J'étais si irrémédiablement française que, sauf à changer de mode de vie et de religion pour qu'il ne subsiste aucun doute sur ma bonne volonté, sauf à m'assimiler et à devenir l'autre - ce que je ne voulais pas faire -, je devais demeurer, sinon l'Ennemie (n'exagérons rien), du moins l'Autre, l'Etrangère.

Quelques personnes (de bonne volonté) ont ce désir de l'autre. Mais elles ne sont pas majoritaires.

Je n'aime pas ce genre de video qui entretient une illusion dangereuse et sotte. Un peu comme la belle chanson de Sting, Russian loves their children too. Bien sûr que les Russes aiment leurs enfants. Mais ils ne sont pas pour autant disposés à penser comme nous voulons qu'ils pensent. Ni les Russes, ni les Arabes, ni les Chinois, ni les Papous. Personne.

Il vaudrait mieux partir des faits : l'autre n'est pas, pour tout le monde, si facile que ça à accepter dans sa différence.
L'avouer, avouer que ni nous, ni les autres ne sommes des saints.

Après, construire un dialogue, non pas sur notre bonté naturelle, mais sur notre intolérance naturelle. Soyons intolérants, mais dialoguons. Soyons intolérants, mais regardons nous l'être, et conbattons en nous mêmes. Soyons intolérants, mais devenons peu à peu intolérants à notre propre intolérance.

Est-ce impossible?

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